22/10/2010

VEGAS – SOLEIL - BUDWEISER(s)

MASTODON – DEFTONES - & ALICE IN CHAINS
Voilà mon programme du week-end dernier.
Autant dire que j’ai du mal à m’en remettre… (et je ne parle même pas du climat là…)

 Samedi 16/10/2010 - The Joint - HardRock Hotel 

18h: 3 files d'attente se pressentent à nous: celle des VIP, celle de la fosse, et celle des gradins. Nous voilà donc dans celle du milieu car oui, nous avons decidé de faire les djeuns et de profiter AFLB (À Fond Les Ballons) de ce concert -> direction le pit et même pas peur !
On découvre que d'autres ont aussi fait pas mal de route, venant du Mexique ou de la cote Est. Ça se chauffe doucement à coup de bières light.

19h: ouverture des portes 
Pas de précipitations, mais le pas est rapide quand même. Installés au 3ème rang, je savoure mon verre en priant de ne pas devoir aller faire pipi pendant le concert, histoire de garder ma bonne place. Pile face à Jerry Cantrell (Mode: In love -> On) La salle se remplit. Je suis comme une gamine, hypnotisée par la lumière des écrans géants qui équipent la salle. Je réalise où je suis ... Je kiffe...

20h: La lumière s'éteint
Les 4 gars de Mastodon arrivent, chauffent la salle, ça envoie du lourd. 
Je connaissais pas du tout. Et ma curiosité ne m'a même pas poussée à aller fouiller sur le net, je voulais être surprise. C'est du heavy, lourd et saccadé. Pas assez de mélodies à mon goût.  Ils n'ont pas l'air comme ça, mais il sont rigolo. Il faut dire que c'est aussi leur dernière date de la tournée alors il profitent. Le temps passe et à vrai dire, j'accroche pas des masses. Leurs riffs me passent au dessus de la tête, bien que celle-ci remue. Le public répond présent, c'est cool. Je regarde le spectacle. J'ai pas d'envie pressante...

21h10 : Deftones
Et là, ma grande, accroche ton slip et verrouille tes pieds au sol car ça va swinguer sévère. J'étais prévenue.
Pas manqué: L'arrivée de Chino provoque une salve d'hystérie. Ok ok, ça le fait. Ça envoie. Sa voix est claire, et le son est plutôt bon. Me voila baladée de gauche à droite, perdant ma place si chèrement gagnée, prise dans un pogo monstrueux (je fais ma bourgeoise, mais je ne suis pas hyper a l'aise dans ce genre de situation...)
Chino fait son show. Mais Chino sans bermuda serait-il Chino ? En tout cas il a tourné disco le lascar, car on a eu le droit à la sortie d’une magnifique grosse boule à facettes… et un teletubbies a même fait irruption sur scène… c'est conceptuel.
Mais dans tout ce déversement d'énergie qui les caractérise (je passe sur l'épisode de mon sac à main arraché, des coups pris dans le dos, des cheveux pris en pleine face, des pieds écrasés ... mais ça fait partie du jeu j'ai accepté la mission), j'ai un drôle de sentiment car je trouve leur set... chiant. Bien que je participe et que je remue la tête, je me rends compte que ce que j'aimais tant dans leur métal a quelques peu disparu. Toujours est-il qu'au bout d'une bonne heure de show, je suis explosée ! Et une bonne partie de mes membres inférieurs aussi. L'effet Deftones a fonctionné, leur recette marche bien. La foule amassée dans la fosse se désolidarise et je m'extraie sans grand mal pour retrouver ma chère place, devant Jerry (Mode: In love j'ai dit)
Toujours pas d'envie pressante. En même temps, je viens de suer pour 4 ans...

Alors tout le monde aura compris que j'attendais Alice in Chains...
La chronologie: 22 Juin 2006 @ Bataclan - 22 Août 2009 @ Epicenter Festival (Californie) - 4 Décembre 2009 @ Bataclan
A chaque fois une grande émotion m'envahit. Oui je suis fan, j'aime ce groupe. Cette musique dantesque et tout ce qu'elle m'amène. J'ai eu le privilège de les voir plusieurs fois sur des petites et grandes scènes, et j’attends beaucoup de ce soir. Mes yeux brillent. Je suis au taquet. J'ai laissé tomber les photos au iphone, mauvaise expérience avec Deftones juste avant.... et puis j'ai envie de profiter.

22h40 : Here we are !
Un drap blanc empreint de motifs psychédéliques arrive à faire monter la tension à lui seul. Le coeur illustrant la pochette de 'Black gives way to blue' bat en rythme. C'est beau. Ça chair de pouliche.
On distingue des ombres qui se faufilent sur scène. Une coupe afro et des cheveux longs: ils sont là, on y est, j'y suis !
La tension monte d'un cran.
Le public se presse au devant de la scène et j'ai de la place autour de moi pour remuer du popotin et sauter toujours plus haut, c'est  juste parfait.
Le rideau tombe sur l'intro et la furie envahie la salle. Ca fait tellement du bien de les voir !
Jerry et Mike Inez échangent leurs places sur scène, montent en renfort auprès de Sean Kinney, et donnent le change auprès d'un William DuVall autant à l'aise au chant qu'à la guitare. Le groupe possède la scène, possède la salle.

Setlist : Them bones - Dam that river - Rain when I die – Again - Check my brain

Dès les premiers accords, la foule s'exécute et scande en choeurs les paroles. Un air de désinvolture plane dans les airs. Le riff d'intro de Check my Brain retentit comme une complainte.

S'enchaînent alors : Your decision - No excuses - Love, hate, love - We die young
Jerry succède beaucoup à Will (pour mon plus grand plaisir) et vient poser sa voix en complément, ou entonne des parties faites pour lui. 

S'en suivent: Acid bubble - Lesson learned - It isn’t like that - Rooster
Et c'est déjà la fin... mais c'était juste parfait !

-> Acclamation et comme à l'accoutumée, distribution de médiators et baguettes
-> On en veut encooooooooore !!!

Rappel: Nutshell - Man in the box - Would
Moment privilégié par Jerry pour sa dédicace à Layne… « Larmiche Style »

Ce concert n'avait pas besoin d'être spectaculaire, ce n'est pas ce qu'on attend d'eux.
La réalité à rendu ce concert magique, magnifique, chargé d'émotions et de flashback.

Un brin de nostalgie s'échappe lorsque les lumières se rallument. Je découvre à ce moment là que je ne suis pas la seule à avoir cet air béat, à mi chemin entre le retour à la réalité et l'extase... Un peu comme le ressenti que j'ai lorsque j'écoute leurs albums. La présence de Layne est palpable à chaque instant. Il n'est pas remplacé, il est juste sublimé par l'interprétation de Willian DuVall. Il est dans l'esprit de chacun, et l'affaire n'est pas simple pour son remplaçant, qui s'en sort magistralement.

C'est ça la force d'AIC, te faire passer par une multitudes d'états, provoquant chez toi un tourbillon de sentiments. Rappelant la genèse du groupe et ne s'essouflant pas malgré les années.
Fan jte dis !

Kiss & Kiff






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